Comment mettre toutes les chances de son côté?
A : Quelle lumière ?
Il faut absolument éviter les photographies du début d’après-midi quand le soleil est au zénith, tout simplement parce que la lumière sera trop dure et écrasante les photographies auront donc, un aspect « plat » et peu de contraste.
Il faut donc de préférence faire les photographies quand le soleil est bas, soit le matin ou le soir, cela apporte un relief et donne du caractère à l’image.
B : Quelle météo choisir ?
En photographie architecturale le temps est important, un temps ensoleillé donnera des ombres fortes et inévitablement un aspect graphique au bâtiment prit en photo, le temps nuageux lui fera ressortir tout les détails d’un bâtiment, aucun ne sera caché par une ombre mal venue.
Ne pas oublier la photographie par temps de pluie, cette dernière à l’avantage de donner des reflets intéressant au sol et peut permettre de voir un bâtiment d’une manière différente.
C : Quel moment/jour ?
Souvent les édifices que l’on souhaite photographier sont des monuments ou bâtiments publiques et sont donc sujet à des allées et venues incessantes de population avec lesquelles, il faut composer. Cependant vous pourrez atténuer ce problème en sortant soit tôt le matin ou jours fériés pour les bâtiments public par exemple. Vous pourrez également faire une pose longue grâce a un filtre nd pour supprimer toute présence humaine de la photographie et ce à n’importe quelle heure de la journée.
D : En intérieur ?
Une pièce ? L’intérieur d’une église ? Stade ? Ces lieux possèdent tous un éclairage artificiel, cependant un trépied vous sera d’une grande aide. N’hésitez pas à demander un passe droit pour faire des cliché à des moments ou il n’y a personne. Il vous faudra aussi trouver des astuces pour gagner le maximum de recul possible. L’utilisation d’un grand angle inférieur à 24 mm est plus que conseillée.
E : Le sujet ?
Connaître les limites de son matériel et de l’environnement pour éviter toute complication, évitez de prendre un gratte ciel avec un recul maximum de 10 mètres ou prendre une chapelle avec un grand angle à 500 mètre de distance. Dans les deux cas, le résultat ne sera peut-être pas à la hauteur des attentes. Il faut donc choisir le sujet en fonction de son matériel du lieu et de la météo.
Conclusion :
Un peu d’audace et de préparation vous aiderons dans la réussite de votre projet photographique, il ne sert en effet à rien de partir sans savoir où l’on va ni ce que l’on veut faire .
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Les contraintes techniques
A : Les contraintes liées à l’objectif .
Tous les objectifs du marché, même les meilleurs on quelques défauts qui peuvent s’avérer gênant. En photographie d’architecture la distorsion est le principal défaut à corriger en post-traitement car celui-ci empêche toute parallèle( les optiques grands angles ont souvent de l’anamorphose* ), il faut donc bien connaître son objectif . Pensez à respecter une parfaite horizontalité de votre reflex pour éviter tout problème supplémentaire au post traitement.
*Une anamorphose est une déformation réversible d’une image à l’aide d’un système optique — par exemple un miroir courbe.
( voir shéma ci-dessous )
A B
A : déformation a 18 mm
B : déformation a 300 mm
Cependant au delà des contraintes lié au matériel, il existe des contraintes lié au perspective ainsi qu’aux point de vue utilisé pour la prise de vue .
Savoir gérer la perspective et le point de vue
Lorsque vous ferez des clichés vous remarquerez qu’en fonction de l’angle vertical de votre boitier, vous aurez non seulement un cadre différent, mais aussi des perspectives qui changeront en fonction de cet angle.
Schéma 1 : la perspective en fonction de la position du photographe
Sur le schéma ci-dessus nous pouvons observer trois déformations, liées à des points de vue radicalement différents, pour la déformation C il faut imaginer se trouver à mi -hauteur de la structure photographiée.
Vous remarquerez également que la forme B inverse la perspective. Cela permet de vous montrez qu’ il est possible en cadrant plus vers le bas de contrer la perspective en trouvant le bonne angle. Cela permet sans retouche d’avoir la forme D d’origine.
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Schéma 2 : l’évolution de la perspective en fonction du placement du photographe.
Le schéma ci-dessus montre l’évolution de la perspective en fonction de différent point de vue latérale, il nous indique que plus le photographe est excentré plus le rectangle est asymétrique et difficile a corriger.
Rouge = au centre
Bleu = au 3/4
Noir = sur un angle
Ci-dessous la perspective d’un édifice en fonction de la distance et de l’inclinaison de l’appareil photographique.
Nous avons pu le voir la perspective est liée à la hauteur du bâtiment, plus ce dernier est haut et plus difficile elle sera à gérer. Mais aussi à l’angle de votre reflex: sur le schéma ci dessus vous pouvez constater que cette perspective est aussi liée à la distance avec le bâtiment.
Photographie d’architecture d’intérieur
La photographie d’intérieur à exactement les mêmes contraintes qu’en extérieur (voir schéma ci-dessous de l’intérieur d’une église) mais avec un élément supplémentaire à prendre en considération, la balance des blancs. Effectivement celle-ci peut varier en fonction des pièces et des lieux, dans une église par exemple la lumière est en général très chaude, il faudra donc régler la balance des blancs sur 3200 k voir 2800 k .
Sur les trois schémas ci-dessous vous avez d’un côté la partie A qui représente ce que vous voulez avoir comme résultat.
La partie B de l’autre côté est ce que vous devez obtenir: il vous faut cadrer large. Vous constatez aussi que les perspectives sont assez marquées.
Maintenant, ci-contre le schéma de la photo corrigée sous Photoshop. La perte d’information est très importante et proportionnelle à la correction. Plus la perspective est forte plus l’image sera rognée.
Ci-dessous exemple en image de l’importance du rognage .
A gauche l’image de base avec une perspective importante et à droite l’image corrigée. Cette dernière est devenue inexploitable du fait d’un cadrage trop serré.
Conclusion
Il n’y a pas de bonne photographie architecturale, un édifice peut être totalement déformé par la méthode de prise de vue et donner malgré tout un superbe cliché. Cependant si vous désirez coller au plus près la réalité, il vaut mieux faire l’image la plus symétrique possible et donc se mettre parfaitement au centre de l’édifice modèle mais aussi se placer à une distance qui vous évitera de trop relever l’objectif de votre reflex vers le haut ( voir l’ensemble des schémas ci-dessus), cela facilitera grandement le post-traitement sur Photoshop cs2 .
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La retouche sous photoshop.
Bon a savoir, Photoshop CS2 est à présent gratuit et ce depuis
2013. Cependant des alternatives comme GIMP, Capture NX ou autres
sont disponibles.
A : description de la démarche logiciel :
1 : filtre
2 : correction de l’objectif
3 : sélection des outils nécessaires a votre image
B : Description des outils :
Corriger la déformation :
-Permet de corriger les défauts de distorsion de votre objectif.
Aberration chromatique :
-Permet de corriger les franges colorées liées au fort contraste.
Vignette
-Permet de corriger le vignettage de votre objectif qui se traduit par un assombrissement des coins de vos photographies.
Transformation :
-Permet de modifier les perspectives d’une photographie que ce soit de façon verticale et horizontale ( c’est ce que j’ai utiliser pour corriger le schéma de l’intérieur de l’église ).
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La retouche de l’image devra se faire dans l’ordre suivant:
1 : Retouche de la distorsion (si besoin)
La retouche de la distorsion doit être faite si vous constater un effet bulle ( anamorphose ) ou un problème de parallélisme. Pour connaître la distorsion de votre objectif il suffit d’aller voir sur www.photozone.de
2 : Retouche du vignetage (si besoin)
Si vous constatez un assombrissement trop important dans les coins pour le supprimé il vous faudra tout simplement jouer avec le curseur vignette. Attention à ne pas confondre vignettage et problème de lumière lié à la prise de vue.
3 : Retouche de la perspective
Obligatoire dans la plupart des clichés d’architecture, il faut absolument éviter de trop abuser de cet outil et par définition toujours laisser une perspective pour conserver une image naturelle.
4 : Recadrage
Il devra se faire en respectant les règles de composition d’image habituelles.
5 : Balance des blancs (si besoin)
Peut être modifiée, soit pour coller au plus prêt de la scène originale, soit pour au contraire s’en détacher et créer une atmosphère atypique.
Pour aller plus loin vous pourrez faire : des panoramiques mais il ne faudra pas oublier de retoucher chaque photographie avant le montage, ce dans le but d’avoir le meilleur résultat possible.